Le stress est un ensemble de réactions neuro-psycho-biologiques destinées à maintenir l’équilibre face à un danger extérieur.

3 phases décrivent l’ensemble de réponses que se produit :

La phase d’alerte ou stress aiguë • La phase d’alerte, ou stress aigu, est la réaction immédiate du corps face à un facteur de stress, qu’il soit physique ou psychologique. Elle se caractérise par une accélération du rythme cardiaque, une respiration rapide et une modification de la pigmentation de la peau, le tout orchestré par le système orthosympathique via des hormones telles que l’adrénaline, la noradrénaline et le cortisol. Cette phase ne dure généralement pas plus de 24 heures. Par la suite, le système parasympathique intervient pour rétablir l’homéostasie* corporelle.

La phase de résistance ou stress chronique • Si le stress persiste, l’organisme entre en phase de résistance. Le système nerveux parasympathique intervient pour apaiser le rythme cardiaque et respiratoire. La montée en cortisol vise à réguler le métabolisme et à maintenir l’homéostasie.
Ce pic de cortisol se produit environ 30 minutes après le début du stress, suivi d’une sécrétion continue. Cela peut provoquer à long terme des troubles digestifs, hormonaux, articulaires, musculaires, et des manifestations psychosomatiques telles que migraines, fatigue, brûlures d’estomac, crampes, palpitations, lombalgie, et problèmes cutanés. Le stress devient chronique à ce stade, perturbant le système de récupération du système nerveux parasympathique.

La phase d’épuisement • Si la phase de résistance perdure, le stress devient chronique, et la personne ne parvient plus à faire face, épuisant ses défenses immunitaires. Le cortisol envahit le cerveau, entraînant une perte de contrôle face au stress. Les récepteurs du système nerveux central deviennent moins sensibles au cortisol et à la cortisone, entraînant une augmentation du taux sanguin de ces hormones.
À ce stade, l’individu vit un stress pathologique qui s’accompagne d’une fatigue mentale et physique. L’augmentation incontrôlable du cortisol peut provoquer des effets néfastes sur le cerveau et les organes, contribuant aux maladies cardiovasculaires, digestives, aux troubles musculo-squelettiques, psychologiques tels que l’insomnie, les troubles de l’humeur et la dépression, ainsi qu’aux problèmes dermatologiques. Sur le plan du système nerveux central sympathique et parasympathique, le stress peut entraîner des troubles de la mémoire et des maladies démentielles.

Ce déséquilibre peut conduire à une anxiété généralisée, rendant les individus plus susceptibles de développer des troubles mentaux tels que la dépression. Le stress a également un impact sur l’immunité et la santé de la peau en diminuant la production de collagène et en augmentant le niveau de cortisol. Cette réduction du collagène rend la peau plus fragile, ralentit le renouvellement cellulaire, provoque la déshydratation cutanée et favorise l’apparition de rides.

L’augmentation de la sécrétion de cortisol due au stress peut engendrer divers problèmes cutanés tels que l’eczéma, le psoriasis, ainsi que des maladies auto-immunes bulleuses accompagnées de symptômes tels que des démangeaisons, ce qui devient de plus en plus fréquent en raison des niveaux élevés de stress à long terme dans la population actuelle.
* homéostasie : Processus de régulation par lequel l’organisme maintient les différentes constantes du milieu intérieur (ensemble des liquides de l’organisme) entre les limites des valeurs normales. C’est la capacité naturelle du corps à restituer et maintenir les niveaux adéquats du corps.

Source : Cas d’étude – Stress, Anxiété, nervosité, mal-être, Prurit/Démangeaison. Techniques de relaxation et de stimulation réflexologique par Maggy Martins